Les réalités immersives ne cessent de renforcer leurs influences au sein des organisations. Connues au départ comme des outils dédiés au divertissement, elles se sont très vite lancées à la quête des entreprises. Parfaitement adaptées à la simulation et à la formation, la Réalité Virtuelle (VR) et la Réalité Augmentée (AR) offrent de nouvelles ouvertures pour le développement des compétences dans le monde professionnel.

En effet, elles étendent leurs applications à de nombreux domaines, beaucoup plus que ce que l’on imagine. Elles transforment la plupart des industries à travers le monde entier, tels que : l’énergie, l’automobile, la logistique, le divertissement, le marketing, ainsi que la construction et l’industrie, qui vont tout particulièrement nous intéresser ici.
Au travers de cet article vous découvrirez l’impact de la VR et de l’AR dans les secteurs de l’industrie et de la construction. Quelle place occupent-elles aujourd’hui ? Quelles sont les avantages ?

Les réalités immersives, qu’est-ce que c’est ?

Les réalités immersives sont un ensemble de techniques de simulation différentes renvoyant toutes au même principe : l’immersion totale ou partielle du sujet dans un monde virtuel. Actuellement on distingue la réalité virtuelle, la réalité augmentée et la réalité mixte.

La réalité virtuelle (VR) consiste à immerger le sujet dans un univers fictif avec lequel il peut réagir à l’aide de manettes ou de gants connectés. Elle est très utilisée en construction, notamment pour vendre un projet, car elle permet de mieux détailler des édifices bénéficiant d’un support numérique. L’entrepreneur a la possibilité de convaincre l’investisseur en présentant le projet dans son ensemble, jusqu’aux moindres détails.

La réalité augmentée (AR) est une technologie offrant la superposition d’éléments virtuels au décor réel environnant. Ces éléments peuvent être des images 2D ou 3D visibles à l’aide de lunettes spéciales ou d’un écran numérique. Elle est très utilisée en architecture d’intérieur par exemple, car elle permet de mieux planifier la modification d’un environnement.

Il faut savoir différencier la réalité augmentée de la réalité mixte. Très proche, cette dernière est une technique d’immersion basée sur l’ajout d’images de synthèse dans l’environnement réel. Ces images apparaissent sous forme d’un hologramme avec lequel l’utilisateur peut réagir. À titre d’exemple, les architectes s’intéressent de plus en plus à cette technologie qui facilite la détection et la modification des défauts d’un bâtiment sur une maquette en 3D.

Une montée en puissance en France

En France les réalités virtuelles ne cessent de gravir les marches en termes de popularité. Ayant démarré leur aventure auprès du grand public, et notamment dans les secteurs du jeu vidéo, elles se sont peu à peu étendues au monde professionnel. D’après une étude menée par IDC France en 2018, la croissance annuelle moyenne du marché atteindrait les 85% entre 2017 et 2022. Actuellement cinq secteurs utilisent particulièrement ces technologies : l’industrie (27%), le commerce de détail (14%), les transports (9%) et les médias (7%).

Les réalités immersives : quelle place dans les secteurs de la construction et de l’industrie ?

L’utilisation de plus en plus majeure de la VR dans la construction : l’exemple du BIM

Les réalités immersives ont su booster le secteur de la construction. En retard par rapport aux autres secteurs de l’ingénierie en termes d’innovation, le domaine de la construction bénéficie de l’apport de cette technologie, visible sur les processus de conception, de réalisation, de modification, et de maintenance des édifices.
En effet la VR et l’AR sont de plus en plus utilisées en construction, que ce soit dans le marketing et la communication ou bien dans le BIM, le management des équipes et la formation. Des entrepreneurs aux ingénieurs, en passant par les architectes, tous les corps de métiers intervenant dans le bâtiment utilisent de plus en plus ces technologies pour simplifier la conception, la coordination et la réalisation des travaux.

La réalité virtuelle au service du BIM

Le BIM (Building Information Management), est une méthode de travail qui regroupe l’ensemble des corps de métier et des informations associées, nécessaires à la conception et à la réalisation d’une infrastructure ou d’un bâtiment. Ainsi le BIM intervient sur l’ensemble du cycle de vie d’une infrastructure : de sa conception à sa maintenance en passant par la fabrication et l’utilisation. 
Grâce à ses applications, la réalité virtuelle a intensifié l’impact du BIM dans le domaine de la construction. En effet, elle permet de simplifier la visualisation d’un projet pour faciliter sa compréhension et sa réalisation. La visualisation peut se faire dans l’ensemble, par couche, ou par calque. Cela permet de mieux contrôler l’état d’avancement des travaux, et d’anticiper sur les prochaines tâches. Ainsi, l’ingénieur peut facilement s’immerger dans la version virtuelle d’un projet pour vérifier que les travaux qui ont déjà été effectués dans la réalité correspondent à ce qui a été prévu.

Des projets BIM plus fluides

La réalité virtuelle est également très sollicitée pour le management des équipes intervenant dans les différentes étapes d’un projet BIM. Elle facilite la répartition des tâches ainsi que la gestion du temps de travail. Grâce aux facilités de visualisation qu’elle propose, elle simplifie la communication entre les différentes équipes d’un projet. De ce fait, tous les corps de métiers, (BIM managers, BIM coordinateurs, ingénieurs / modeleurs en ARCHI, structure, électricité, CVC et plomberie) peuvent mieux s’entendre et communiquer sur la conception de la maquette.

L’industrie, de plus en plus adepte de la VR / AR : le cas de l’usine 4.0

Les industriels français ont compris l’importance des réalités immersives dans le développement de leur domaine. En France, tous les secteurs industriels liés de près ou de loin au numérique s’activent pour intégrer ces technologies dans leurs processus de production. Que ce soit dans l’agroalimentaire, l’automobile, ou bien dans les énergies.
Aujourd’hui la compétitivité industrielle est étroitement liée aux technologies digitales. Ayant compris cela, l’industrie compte s’appuyer sur les nouvelles innovations dans le numérique pour tirer son épingle du jeu. En effet, les experts du domaine se sont accordés sur le fait que l’usine du futur est un moyen efficace pour relancer la machine industrielle. La « smart factory », ou usine 4.0, permettrait aux entreprises françaises de gagner en compétitivité.

L’usine intelligente et la réalité augmentée

L’usine 4.0 est un concept qui promeut une connectivité entre l’industrie et le monde numérique. Vue comme une nouvelle façon d’organiser les moyens de production, l’usine 4.0 se repose sur le principe même de l’usine « intelligente » : tout est réalisé en interaction, entre les produits, mais également entre les machines elles-mêmes. L’ensemble est alors relié dans un réseau intérieur à l’entreprise et extérieur à cette dernière (communication avec les fournisseurs par exemple). L’organisation est alors transformée en système global interconnectée.

Considérée comme la quatrième révolution industrielle, l’usine 4.0 fait donc appel aux technologies numériques car elles la rendent plus agile et efficace. Parmi ces outils peuvent être cités les objets connectés, les logiciels de simulation et notamment les réalités immersives comme la réalité augmentée et virtuelle.

Les industriels ont capté les bénéfices de ces dernières : d’une part, elles permettent de modéliser les processus-métier ou les chaînes de production, ce qui favorise l’anticipation de futurs besoins. Également, la réalité augmentée permet de reproduire des objets industriels afin de faciliter leur pose, vérification et maintenance.

D’autre part, la réalité virtuelle facilite la formation, et notamment l’apprentissage sans craindre par exemple un potentiel accident : il n’y a plus qu’à mettre un casque de VR, se doter des manettes et suivre les instructions. De plus, la VR va permettre une mise à disposition de la documentation technique des machines : l’utilisateur désigne une partie de l’objet et les informations qui lui sont rattachés déroulent sous ses yeux.

De nombreux avantages pour les secteurs de la construction et de l’industrie

Les apports des réalités immersives que ce soit pour le secteur de la construction ou de l’industrie sont très nombreux, nous avons choisi d’en retenir quatre :

• Un marketing et une communication plus immersive

Ces nouvelles technologies sont un excellent outil de communication pour des projets bénéficiant d’un support numérique. Elles vont permettre d’immerger le futur utilisateur pour l’aider à voir et imaginer le projet terminé, et ainsi l’aider dans sa décision.

• La réduction du temps des projets

Les réalités virtuelles facilitent la communication entre les différents acteurs d’un projet qu’il soit dans le secteur de l’industrie ou de la construction. Cela va faciliter l’harmonisation des différentes phases. De même, les défauts de conceptions sont détectés et corrigées en temps réel et avant la réalisation ce qui raccourci encore davantage les délais et les cycles d’itération.

• La formation et l’amélioration de la sécurité

L’utilisation pour la formation devient de plus en plus fréquente, notamment pour les personnels du bâtiment. Les réalités immersives sont utilisées pour les sensibiliser aux mesures de sécurité ce qui favorise la baisse des accidents.

• La réduction des coûts

Les réalités immersives permettent la réduction des coûts lors de la phase d’étude d’un projet et lors de la maintenance pour la construction : en reproduisant virtuellement un bâtiment par exemple et en s’immergeant, il devient alors possible de constater les potentiels problèmes et donc d’anticiper pour réduire les coûts. De plus, la formation au travers de la prévention des accidents va permettre de baisser les coûts liés aux accidents de travail.

Nous avons donc pu voir, qu’aujourd’hui les réalités immersives représentent un fort potentiel pour l’ingénierie, et notamment pour les domaines de l’industrie et de la construction.  Grâce aux multiples applications qu’elles proposent et ouvrent la voie à de nouvelles perspectives pour ces secteurs dans le monde. De nombreuses entreprises françaises ont déjà pris conscience du potentiel de ces technologies, et surtout, du souffle nouveau qu’elles pourraient apporter à l’ingénierie. C’est notamment le cas d’AXYON, qui au travers de ses 25 années d’expertises, propose des services en lien direct avec le BIM management, l’usine 4.0 et la réalité virtuelle et augmentée, dans de multiples secteurs d’activité : transport, agroalimentaire, bâtiment, parcs de loisirs, etc. Pour en savoir plus, n’hésitez pas à nous contacter.